Face aux incertitudes économiques mondiales, la diversification patrimoniale intéresse de plus en plus d’investisseurs avisés. L’immobilier est l’un des vecteurs les plus prisés pour construire un portefeuille stable et résilient. Au Maroc, le marché reste relativement stable, mais nombreux sont ceux qui choisissent de compléter leur stratégie par des placements à l’international. Comment articuler des biens de caractère locaux avec des actifs stratégiques à l’étranger ?
Investir au Maroc : valorisation locale et cadre juridique fiable
Le marché immobilier marocain confirme son attractivité depuis plusieurs années. Des villes comme Casablanca, Rabat, Tanger ou Marrakech continuent d’attirer les acquéreurs, notamment pour les biens patrimoniaux, les projets neufs bien situés ou encore les actifs professionnels de plus petite surface. Malgré un certain ralentissement des ventes à l’échelle nationale, l’intérêt reste soutenu dans plusieurs grandes villes.
Cette dynamique s’explique par la combinaison d’une demande solide, d’une offre encore compétitive par rapport aux grandes métropoles internationales, et de réformes fiscales ou juridiques renforçant la confiance des investisseurs. L’encadrement des procédures d’acquisition, la montée en compétence des professionnels et la stabilité réglementaire participent à ce sentiment de fiabilité.
Une fiscalité et un cadre juridique encore attractifs
L’investissement immobilier au Maroc conserve des avantages fiscaux non négligeables. L’impôt sur le revenu lié aux revenus locatifs, les droits d’enregistrement ou les possibilités d’exonération lorsqu’il s’agit de la résidence principale figurent parmi les incitations encore en vigueur.
Sur le plan juridique, les améliorations apportées à la transparence du cadastre et la digitalisation progressive des services de la conservation foncière ont clarifié les parcours d’acquisition. Cela a contribué à rassurer les investisseurs, notamment à l’international.
Pourquoi diversifier son portefeuille au-delà des frontières ?
Malgré les atouts du marché marocain, une stratégie immobilière fondée exclusivement sur un seul territoire reste vulnérable. Les aléas économiques, les fluctuations monétaires ou les régulations locales peuvent affecter temporairement la rentabilité ou la liquidité des actifs.
D’après les chiffres officiels de Bank Al‑Maghrib, l’indice des prix des actifs immobiliers a stagné au premier trimestre 2025 (+0,1 % sur le résidentiel), tandis que le nombre de transactions a diminué de 15,2 % sur un an.
Diversifier son patrimoine permet de compenser ces éventuelles limites. C’est une façon de protéger sa valeur globale, de répartir les risques et, parfois, de tirer parti de fiscalités plus favorables selon les pays.
L’exemple de la France pour une complémentarité patrimoniale
Parmi les destinations choisies par les investisseurs marocains pour diversifier leur patrimoine, la France occupe une place de choix. La proximité culturelle et linguistique et la clarté de la réglementation européenne en font une cible privilégiée.
Certains choisissent d’y détenir une résidence, d’autres de s’y positionner sur le segment professionnel. Ce serait le cas d’un projet de location de bureau à Metz, par exemple, dans le but de développer une activité ou de constituer une base opérationnelle stable dans le Grand Est français.
Cette stratégie, bien que secondaire dans la répartition des actifs, participe à un ancrage patrimonial à double échelle : locale et européenne.
Conseils pour une diversification réussie
Diversifier demande de la rigueur et aussi un bon accompagnement. Avant toute décision, il convient d’analyser la cohérence de chaque investissement avec ses objectifs à moyen et long terme : recherche de rendement, de sécurité, d’un usage personnel futur ou de transmission.
Il est recommandé de s’entourer de professionnels compétents dans le pays concerné : fiscalistes, notaires, gestionnaires de patrimoine. Le recours à des montages juridiques adaptés (SCI, indivision, holding) peut aussi optimiser la gestion et la transmission de ce patrimoine diversifié.